Rue de Rivoli : la rue qui fait l'unanimité contre la Mairie de Paris
Si le tronçon 100% vélo Bastille - Hotel de Ville semble avoir été digéré par les maraisiens et professionnels, celui qui pose le plus probleme est celui qui va de Louvre à Concorde où une seule voie concentre Taxis, véhicules de livraison, bus, deux roues motorisés, voitures particulières des résidents et taxis, les VTC en étant exclus. Hotels, restaurants, commerces, riverains professionnels tourites, taxis, VTC, tous sont excédés et maudissent Anne Hidalgo, la Maire de Paris et ses adjoints responsables du plan de circulation qui octroie 6 pistes de circulation vélo et seulement une seule pour tous les autres.
Un concierge d'hotel de luxe nous explique que les réservations sont en baisse à cause de la difficulté d'accès. "Il n' y a pas un moment où on peut rouler sans bouchons sauf la nuit tard et jamais les week-end " Pollution, coups de klaxons tension nerveuse, stress, engeulades pour un oui ou un non, les parisiens sont sous-pression et n'avaient pas besoin de ce surcroit de contraintes en pleine pandémie alors que le tourisme parisien est en berne, très affecté par le manque de visiteurs internationaux. Génés ou distants, les élus responsables de ce chaos ne semblent pas mesurer la fronde qui se prépare.
Chez les VTC, exclus de circulation dans cette rue, la colère gronde et surtout quand on les assimile aux chauffeurs d’Uber. La flotte de taxis parisiens, toutes compagnies confondues comporte 18 000 voitures en nombre limité. Eux ont le droit de circuler dans les bouchons de la seule voie rue de Rivoli. Les VTC dans leur globalité sont 38 000 voitures et leur nombre n’est pas plafonné. Parmi ceux-ci, environ un millier de voitures de grande remise, ces voitures de prestige, limousines, cabriolets, voitures de collection, mais aussi 2CV historiques qui font des visites dans le vieux Paris et autres véhicules de ballade dont les touristes raffolent. Tous ceux là sont privés d'accès vers les hotels où se trouvent leurs clients potentiels. Classés dans la catégorie VTC souvent stigmatisée par la Ville de Paris. De nombreux chauffeurs de voitures de grande remise se sont fédérés sous la bannière Touche pas à mon VTC pour demander que leur statut et droit à circuler soit reconsidéré rue de Rivoli.
Enfin, même les cyclistes roulant rue de Rivoli compatissent et sont furieux de devoir endurer la pollution et les coups de klaxons, voire les insultes des chauffeurs coincés dans leur voiture. "on n'a pas besoin de toute cette place pour rouler, c'est absurde, si c'est pour se farcir un kilomètre de coup de klaxons des bagnoles, où est le plaisir et où est le bénéfice de rouler à vélo ? En voulant bien faire on aboutit à un gigantesque bordel..." nous expliquent des vélotafeurs aguerris et convaincus !
Pour l'instant, la Mairie de Paris n' a pas prévu de remise en question de ce plan de circulation déjà acté. Espérons que des aménagements et optimisations seront toujours possibles pour le bien-être et la mobilité de tous les riverains et professionnels du tourisme.
Vous souhaitez contribuer sur ce sujet, vous êtes riverain, piéton, cycliste, VTC, taxi, artisan, ambulancier, chauffeur de bus, policier... Ecrivez-nous et nous publierons votre point de vue. https://www.parismarais.com/fr/contacts
Reportage Pascal Fonquernie - Photo © parismarais 21 décembre 2021 prise à 16h rue de Rivoli 75001 Paris