Les chers disparus du Marais
Au fils des années, les quartiers changent et évoluent perpétuellement. Le Marais n'échappe pas à cette règle et a vu de nombreux endroits mythiques fermer leurs portes. Voici une liste de dix lieux disparus du Marais :
« Le Beaubourgeois » : C’est une salle de spectacle, anciennement appelée "la Mama du Marais" de 1977 à 1978, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie. Elle ne devient « le Beaubourgois » que dans les années 1980 quand elle est transformée en restaurant appartenant au comédien et humoriste Jean-Marie Proslier. Celui-ci y jouait lui-même de nombreux rôles comiques jusqu’à sa fermeture dans les années 90.
Piano zinc : Au 49, rue des Blancs-Manteaux, ce petit cabaret ouvert dans les années 80 par un ancien cadre allemand Jürgen Pletsch, a vu démarrer de nombreux chanteurs et humoristes comme Virginie Lemoine ou encore Vartoche, créateur de "l'EuroVartoVision" et devient rapidement un lieu incontournable du Marais. Ce cabaret mythique était un lieu convivial avec une clientèle d'habitués très éclectique composée d'étudiants, d'artistes etc. Ce cabaret ferme dans les années 90.
Le Spyce : Le Spyce, au 23 Rue Sainte-Croix de la Bretonnerie était un bar, cabaret et club gay réputé du quartier pour ses nuits survoltées, ses shows et le charme de ses serveurs topless. Malheureusement, le 25 février 2016, le club a fermé ses portes, altérant encore un peu plus la vie nocturne et festive du Marais.
Le Pamphlet : Ce restaurant gastronomique situé au 38, rue Debelleyme, proposait de la cuisine française traditionnelle de qualité avec un menu à 35 euros seulement. On y mangeait avec des couverts en argent, dans un cadre sympathique avec de nombreux pamphlets authentiques accrochés au mur. Le restaurant ferma finalement ses portes en 2010.
Le carré des Vosges : Au 15, rue Saint-Gilles, derrière la place des Vosges dans le haut-Marais, se trouvait ce restaurant gastronomique à l'allure chic et cosy, tenu par des passionnés de cuisine. Le chef cuisinier n'était autre que Marc Ouvray, qui a travaillé pour les plus grands restaurants parisiens tels que le Crillon ou le Plazza Athénée et proposait des produits frais et de qualité dans une carte changeant au fils des saisons.
F&B : Ce bar-restaurant offrait une cuisine française et design proposant des menus à 32 et 15 euros, au 14, rue Charlot dans le haut-Marais. Le Food & Beverage permettait de déguster une cuisine du sud-Ouest avec produits de la mer et grillades.
Jo Goldenberg : Dans le quartier juif du Marais, rue des Rosiers, se trouvait le restaurant Jo Goldenberg: un restaurant familial spécialisé dans la cuisine juive d'Europe, très apprécié des habitants et des touristes. Mais en 1982, le restaurant est victime d'un attentat antisémite. Le restaurant est aujourd'hui fermé depuis 2006 et abritent une boutique de vêtements. L'enseigne est toujours présente, ainsi qu'une plaque commémorative en mémoire des victimes.
Le village : Le premier bar gay du Marais voit le jour en 1978, une véritable révolution pour le quartier. Situé rue du plâtre, ce bar d'un nouveau genre proposait des tarifs avantageux dans une ambiance chaleureuse, permettant à la communauté homosexuel de se rencontrer en toute liberté. Ce petit bar aura rapidement un grand succès, les clients fuyant les bars snob et chers de la rue Saint-Anne. Il a été renommé de nombreuses fois et s'appelle dorénavant "Le curieux".
Le studio : Ce restaurant à la cuisine mexicaine, situé 41 rue du Temple, proposait une grande terrasse à l'abri du tumulte urbain, sur une cour pavée, à deux pas du Café de la Gare. Le lieu était connu autant pour sa cuisine mexicaine que ses pichets de Margarita, ses tapas et sa vue sur les studios de danse du Marais.
Chris et Manu : Chris et Manu était un club échangiste au 41, rue de la Rochefoucauld, à deux pas de l'hôtel de Ville et du Centre Georges Pompidou. Le club libertin faisait aussi discothèque et comportait trois salles principales : un bar et deux pistes de danse, ainsi que plusieurs salons. Les propriétaires, Chris et Manu, véritables précurseurs dans le milieu, à l’époque, sont vite poursuivis pour tenir leur établissement au grand jour mais finissent par être relaxés et obtiennent gain de cause. Le club a fermé ses portes il y a déjà quelques années.