Honore de Balzac (1799-1850)
Balzac habite le Marais entre 1814 et 1824.
Sa famille arrivant de Tour se loge au 40 rue du Temple (actuelle 122). Le n°37 rue de Turenne abrite la pension Lepître qui accueille le jeune Balzac en 1814, puis le n°36 rue de Temple abrite le libraire-éditeur qui signe Balzac en 1822. Honoré séjourne au 17 rue Portefoin où les Balzac, ayant quittés Paris pour Villeparisis, garde un pied-à-terre. En revenant de Villeparisis en 1824, ils regagneront leur autre maison, rue Charlot.
Poussé par quelques médiocres écrivains Balzac co-écrit en 1822 de nombreux romans à la chaîne sous différents pseudonymes pour ne pas tarir le nom Balzac. Il rencontre dans cette même rue Laure de Berny - de vingt ans son ainée – qui est le premier grand amour de sa vie. Cette mère de sept enfants et déjà grand-mère, allie la fortune à la noblesse de la particule ainsi que la sagesse d’une mère, que Balzac déclare ne jamais avoir eu. Elle est la belle-fille du chevalier de Jarjailles qui tenta de faire évader Marie-Antoinette de la Conciergerie. Elle est sa muse et amante jusqu’en 1833 et l’inspirera pour le Lys dans la vallée.
Balzac occupe une pauvre chambre au 9 rue Lesguières en 1819 – supprimée par le percement du boulevard Henri IV. Il obtient son baccalauréat de droit mais déclare à ses parents qu’il veut devenir écrivain, ses parents cède devant l’entêtement de Balzac qui s’isole dans sa chambre pour ne plus qu’écrire.
Après plusieurs ratés, il écrit de 1829 à 1852, quatre-vingt onze nouvelles et romans auxquels il faut ajouter une cinquantaine d’œuvres non achevées. Cette masse constitue la complexe formation de La Comédie humaine.
Travailleur forcené fragilisé par une santé faible, il multiplie les conquêtes féminines avant de se marier à la comtesse Hanska, femme qu’il courtisa pendant plus de dix-sept ans. Il l’installe à la Chartreuse de Beaujon, la décore avec une splendeur et un faste qui plaise beaucoup à Théophile Gauthier. Il part à Wierzchownia en Ukraine pour retrouver l’inspiration et écrire le second épisode de l’Envers de l’histoire contemporaine, la femme auteur.
De retour à Paris, il est à bout de force lorsqu’il entame les Paysans et le Député d’Arcis, qui restèrent inachevé à sa mort.